Mythe déicide
Une adaptation de Molière pour deux comédiens. Seuls, Jean et Auguste, deux vieux clowns, jouent chaque soir la mort de Dom Juan : son combat avec D(ieu) et J(ésus). Mais si Dieu avait créé D.J. à son image juste pour lutter contre lui-même et si nos clownesques comédiens interprétaient, sans le savoir, la mort de Dieu ?
On est au cirque : n’oublions pas le costume du clown blanc sur un cintre posé comme une apparition. Jean est nu sous son drap-suaire comme lors d’une descente de croix. Penser aux clairs-obscurs des peintres fossoyeurs de Jésus.
Auguste, la nounou, a gardé son vieux trop grand pantalon et ses bretelles et rien d’autre. Maquillage peut-être. La musique de Battista Lena couverte, sur la fin par les hurlements de l’Auguste-fauve sur le corps mort de son petit.
Un rituel à jouer en appartement afin d’embrasser Molière en nous embrasant.