Daniel TRUBERT

Je suis né en 1948. Comme bien des gens de cette génération, je débute dans une M.J. (quelle belle invention !), celle du 10ème arrondissement de Paris, en 1974, avec Patrice Fay comme enseignant. En 1976, je crée ma propre troupe et, de comédien amateur, passe à metteur en scène amateur.

Après quelques troupes, les miennes comme celles des autres, je vais me stabiliser. En 1982, Jean-Félix Hurbin fonde le Théâtre de la Phalène, que j’intègre en 1985 et ai dirigé de 1990 à 2015 avant de cofonder l’association théâtrale « …mais la Peau est si… » au sein de laquelle, de 2015 à 2020, j’ai créé une dizaine de spectacles, dont deux en collaboration avec La Phalène (« Pas de noces pour Tatiana » et « Pourceaugnac »). De metteur en scène amateur, je passe à directeur de troupe amateur.

Démarrant sur une approche classique du théâtre avec des spectacles donnés dans de grandes salles, la Phalène s’oriente progressivement vers le théâtre à domicile, pour s’y consacrer presque exclusivement à partir de 1993. De directeur de troupe amateur, je passe à auteur dramatique amateur.

Dans ma conception théâtrale, la convivialité est l’élément privilégié : c’est dans le bonheur de travailler ensemble que les comédiens se retrouvent. Pas d’esbroufe, pas de « star », mais du travail, ainsi que des fous-rires, et des repas partagés.

J’estime que le théâtre est l’art ambigu par excellence : on donne à voir, se donne à voir, donc voyeurisme, mais aussi (et surtout) exhibitionnisme. Peut-on tout dire, tout montrer ? Rire de tristesse ou pleurer de bonheur ? Mettre de la distance en toutes choses, de la gravité dans la comédie et de la légèreté dans le drame : tout est là. Enfin, ne pas se prendre au sérieux tout en faisant les choses sérieusement.

Du coup : comédien, metteur en scène, directeur de troupe, auteur dramatique, ne sachant que privilégier, je décide de tout faire… toujours amateur.