MORT D’ISOLDE
Temps orageux en fin de journée
La pluie. La pénombre au ras du sol. Amas blanc qui naît. Murmures étouffés. Petit vent de panique tirant Tristan vers la vie, hors le drap. La main glisse, revient, reglisse sur la vitre. Comme un insecte coincé par la transparence. ISOLDE, l’insectueuse, c’est lui. Elle veut partir, le dit, le crie. Le cri. Puis ne part pas, ne (le) peut pas. Tristan, alcoolisé, triste, tant ! Ne sait pas la retenir et la retient pourtant. Tendresse mais quoi ? Lui, Tristan, si blanc. Lui, enfin... l’autre... bref, elle, ISOLDE, un peu grise tout de même. Nés il y a une éternité, là pour l’éternité. Se quittant à jamais et ne se quittant jamais. Qu’est-c’que j’vais faire de toi, de moi, de nous. Un duo final, toujours recommencé.